LES DEFIS DU PROCESSUS ELCTORALE EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

 

La République centrafricaine (RCA) connaît depuis 2012 une crise politique, sécuritaire et humanitaire. Parmi les principaux facteurs de fragilité, on peut citer l’absence de dialogue inclusif et de cohésion sociale autour des orientations stratégiques et politiques devant guider le processus de sortie du cycle de crises répétitives malgré de nombreux Accords signés depuis l’avènement de Bozizé au pouvoir en 2003.

 

Le processus électoral se caractérise par de nombreux défis à la fois au niveau technique mais également au niveau politique, sécuritaire et matériel. Malgré la prolongation de la période de transition de 6 mois, le processus est sous une pression de temps important, ce qui rend les différentes opérations encore plus complexes. La responsabilité qui repose sur les épaules des autorités en charge d’organiser et de valider les différentes échéances électorales est lourde et la réussite du processus est un élément crucial pour sortir de la crise profonde que traverse le pays. 

 

Cependant, les élections ne constituent qu’une étape vers une solution possible et leur organisation ne peut se faire qu’en tenant compte de tous les autres facteurs caractérisant la situation politico-sécuritaire et socio-économique. Un processus électoral qui se fait dans la précipitation, sans se soucier suffisamment de la transparence de ses décisions et opérations et sans consultation inclusive mènera forcément à un déficit de confiance qui risque d’aggraver la crise. Il faudra donc trouver l’équilibre entre l’organisation des élections dans les meilleurs délais afin de rétablir la légitimité institutionnelle et la crédibilité de ce processus à travers un travail professionnel qui se fait dans la transparence et à travers une concertation de toutes les parties prenantes.