LA PREMIERE PHASE DU PROJET PAPES : FEVRIER - NOVEMBRE 2017

 

La première phase du projet d’Appui au Processus Electoral au Sénégal (PAPES) de Février à Novembre 2017, a permis d’appuyer la DGE dans les actions de sensibilisation, la communication institutionnelle ainsi que dans l’initiative de dialogue politique. 

 

Lors de son démarrage, le projet PAPES est intervenu pendant l’une des phases cruciales du processus électoral, à savoir celle de la refonte du fichier électoral. Par cette opération, tous les citoyens Sénégalais ont été appelés à se rendre auprès des commissions administratives déployées sur l’ensemble du territoire, pour reconduire leur inscription sur les listes ou effectuer une nouvelle inscription (par exemple dans le cas des jeunes ayant atteint l’âge de voter, communément appelés primo-inscrits). Dans ce contexte, les activités du projet ont appuyé la DGE, spécifiquement la Direction de la Formation et de la Communication (DFC), dans les actions de sensibilisation et de communication afin de mobiliser la population, permettant la constitution d’un nouveau fichier électoral épuré des doublons et des personnes décédées.

 

La sensibilisation a été menée via des caravanes dans les 14 régions du Sénégal et la production de spots radios diffusés, alors que la communication institutionnelle s’est développée autour d’un plan de communication visant à informer les acteurs impliqués dans le processus ainsi que sur les innovations apportées et l’élaboration d’outils de communication. 

 

Les opérations de refonte se sont achevées le 23 avril 2017 avec l’inscription de 5.952.091 électeurs à l’intérieur du pays et 267.356 électeurs à l’étranger, bien au-delà de l’objectif fixé par le MINT de 5 millions de personnes. 

 

Parallèlement, le projet PAPES a soutenu le Comité de Suivi des opérations de la refonte partielle des listes électorales qui a été une recommandation forte des travaux de la revue du code électoral de 2016, installé par le Ministère de l’Intérieur pour le suivi des opérations d’enrôlement et pour émettre des propositions et recommandations visant à améliorer le déroulement du processus. Le rôle du comité est crucial pour assurer la transparence du processus et accroître sa crédibilité dans le cadre de la prévention des conflits et des tensions électorales. Le mandat du Comité, initialement fixé pour veiller au processus d’inscription a été prolongé jusqu’au 30 juillet en assurant ainsi la couverture non seulement de la période du contentieux mais aussi la distribution des cartes. 

 

La phase successive de distribution des nouvelles cartes, à l’approche de la date du scrutin, a représenté un défi important pour lequel la DGE a déployé tous les moyens disponibles, allant des caravanes de sensibilisation à la mise en place d’un centre d’appel appuyé par le projet PAPES jusqu’au jour des élections législatives, le 30 juillet 2017, pour fournir aux électeurs des informations utiles sur leur lieu de vote. 

 

Par ailleurs, à l’approche de la date du scrutin, le projet a renforcé l’appui à la DGE dans la sensibilisation qui a concerné, en plus du retrait des cartes, aussi l’appel au vote pour une participation massive aux élections. Le taux de participation aux élections législatives du 30 juillet 2017 s’est élevé à 54,11% , une première au Sénégal.

 

Enfin, pour le renforcement des capacités des acteurs électoraux et pour contribuer à la prévention des conflits, le projet a su s’adapter aux besoins évolutifs de la DGE et, grâce à l’avis favorable du bailleur de fonds, la République fédérale d’Allemagne, la formation en Leadership et prévention des conflits électoraux – LEAD, a été customisée pour permettre la tenue du cadre de dialogue/concertation politique pour échanger sur les différents éléments du processus électoral. Ce cadre a, entre autres, permis la validation des termes de référence (TDR) de l’audit du fichier électoral, une des préoccupations majeures de l’administration dans la phase post-électorale de 2017.